Culture

L'art de créer des liens

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Sarah Tullot, paysagiste limaugeaude

Elles sont nombreuses à incarner ce changement qu'elles désirent voir dans le monde. Sarah Tullot, une paysagiste limougeaude, a changé de cap dans sa vie professionnelle. Elle fait partie de celles qui participeront du 10 au 21 juillet à la Madagazelle, une course solidaire exclusivement féminine à Madagascar. De village en village, les participantes apporteront des fournitures scolaires d'au moins 23 kg aux enfants malgaches.

• D'où vient votre intérêt pour l'humanitaire ?

Sarah Tullot : Pendant une année de césure, j'ai été en voyage en Nouvelle-Zélande. Dès cette période, j'avais déjà entendu parler de Madagascar et je voulais surtout y aller pour l'aspect biodiversité et paysage. Il se trouve que Saskia Pouret, la présidente de l'Association Misaotra, est une amie. Elle m'a sollicitée pour l'aider à organiser des événements culturels autour d'une exposition. Et quand elle m'a parlé de ce voyage à Madagascar, je n'ai pas hésité. Ce qui nous lie avec Saskia est justement le voyage, l'envie de partager des expériences avec les locaux et l'envie de rencontrer les femmes là-bas. Au-delà du côté humain qui m'intéresse dans cette mission, j'ai hâte aussi de découvrir les paysages et là mon métier de paysagiste entre en jeu.

• Pensez-vous qu'apporter des fournitures scolaires aux enfants malgaches est vital ?

S. T. : J'ai toujours été portée par l'envie de faire collectivement. Il est vrai qu'aujourd'hui, il y a des besoins à tous les niveaux. On va offrir le minimum de fourniture scolaire pour accompagner les enseignants dans leur démarche éducative. Après, on est conscients qu'il y a d'autres causes plus prioritaires. D'où l'intérêt des associations sur place qui complètent par des aides plus vitales. L'idée n'est pas de révolutionner tout un pays mais de porter une action bénéfique et de créer des liens. Car l'idée n'est pas de déposer du matériel et de revenir ou de mettre un chèque à la boîte aux lettres. On a envie de rencontrer ces gens-là et de partager quelque chose. Quand on y pense, que doit-on mettre en priorité ? L'environnement, les femmes, l'éducation, la biodiversité. Je pense qu'il faut aller là où notre intérêt et notre curiosité nous portent et on va croiser d'autres personnes prêtes à créer des liens.

Diane DAHIR

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