Alors que la nouvelle convention de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) vient d'être proposée, les taxis - notamment haut-viennois - sont vent debout et réclament une hausse du forfait sanitaire. Cette convention est négociée tous les 5 ans entre les CPAM départementales et les taxis. Y sont étudiés les tarifs auxquels les patients sont remboursés et donc le prix des courses.
Jérôme Taillefer, vous êtes président du syndicat des artisans taxis de la Haute-Vienne SAT 87, vous avez mené une opération escargot en Haute-Vienne lundi 29 janvier. Quelles sont vos revendications ?
Jérôme Taillefer : Nous sommes mobilisés pour exprimer notre mécontentement concernant les conditions de la signature de la convention avec la CPAM. On nous demande de signer une page blanche. Aujourd'hui, on alerte d'un côté sur les baisses des tarifs de remboursements annoncés et qui menacent nos entreprises. De l'autre côté, on déplore l'obligation des transports partagés entre les patients. Vous savez, nous sommes le deuxième département le plus élevé au prix au kilomètre avec un taux de remise de 17 %. Ce taux correspond à un effort sur les prix pour la caisse d'assurance maladie qui nous paie la course en tant que taxi conventionné.
Vous avez eu deux réunions ce mardi 29 janvier. Qu'est-ce qu'il en sort ?
Jérôme Taillefer : Nous avons eu une réunion avec le préfet pour faire remonter nos revendications auprès de l'État. Ensuite, on a eu une autre réunion avec la CPAM. Nous avons demandé à la CPAM un lissage au niveau des taux de remises car le nôtre est déjà assez élevé. À ce stade, on a obtenu un report de la signature de la convention d'un mois. Les chauffeurs de taxi de Haute-Vienne pourront mettre à jour leurs tarifs qui sont valorisés de 5,4 % par un décret préfectoral.
Propos recueillis par Diane DAHIR