Les élèves de la Maison familiale et rurale (MFR) de Beynac étaient sur le pont pour accueillir et accompagner les participants à la journée installation du jeudi 23 mars. Organisée par la Chambre d'agriculture et la MSA du limousin, le principe était simple, rassembler en un seul et même endroit tous les acteurs susceptibles d'accompagner les porteurs de projets dans leur installation. Muni de leur feuille de rendez-vous, chacun était chaleureusement escorté par un ou deux élèves de la MFR jusqu'à leur interlocuteur pour une demi-heure d'échanges. Répartis par pôle, il y avait donc la MSA, des conseillers de la Chambre d'agriculture, des banques, des notaires, la Safer, Initiatives 87, Terre de liens...
"Une demi-heure ça passe vite mais ça permet de donner les premières pistes, souligne Céline Leyssenne, conseillère en maraîchage et en PPAM à la Chambre. Je leur explique le parcours à l'installation : la formation, la recherche de terrain etc. Je vois beaucoup de profils de reconversions, qui au-delà d'un projet agricole, cherchent du sens et une qualité de vie ", remarque-t-elle. "Chaque projet est différent certains sont vraiment dans une logique économique d'autres plus vers de la décroissance, tous les projets sont respectables", ajoute-t-elle.
Témoignages
"J'ai un projet d'installation en poules pondeuses vers Ambazac, témoigne une jeune femme, d'un air assuré à l'issue de son rendez-vous avec un agent de la MSA. Je viens prendre des premières informations, l'avantage est que tout le monde est réuni au même endroit", souligne-t-elle. Elle se questionne en particulier sur une installation en individuel ou en Gaec.
Un peu plus loin, les élèves de la MFR avaient organisé tout un stand de victuailles pour les participants. Entre deux conférences, sur la DNJA et la Pac, un jeune couple attend son rendez-vous. "Nous avons un petit projet de polyculture élevage avec des poules pondeuses, des cochons, du maraîchage et de la transformation", explique un jeune couple, venu à cette journée pour "gagner du temps" étant donné que "tout le monde est regroupé au même endroit". Ils ne sont pas vraiment novices en agriculture puisqu'ils ont chacun eu une expérience professionnelle dans le milieu. "On sait ce qu'on veut, ce qui nous manque ce sont des informations juridiques sur les statuts, les normes puisqu'on fera de la transformation..." Ils ont ainsi pris rendez-vous avec un juriste de la Chambre d'agriculture et un conseiller en circuits courts. "Nous avons déjà nos terres, à Chamboret près de Cieux", assurent-ils d'un ton empli d'enthousiasme.