"Nourrir les corps et nourrir les âmes." C'est par cette formule que Pierre Édouard, vice-président de la Banque alimentaire, a introduit la présentation du spectacle " Les Pétroleuses vivent la commune". Le spectacle est porté par la troupe parisienne "Les Pétroleuses" et se tiendra du 1er au 3 novembre en Haute-Vienne.
Les femmes au cœur de la Commune de Paris
De mars à mai 1871, Paris va devenir un véritable laboratoire social. Lutte pour l'émancipation, l'égalité et la liberté, la Commune de Paris est un moment clef des avancées sociales du XIXe siècle. Pourtant, elle est encore mal connue par le grand public. La place des femmes y est, elle aussi, sous-connue. Accusées à tort d'avoir incendié des bâtiments parisiens durant la Commune, les pétroleuses ont pris une part active au combat. Elles se sont engagées comme cantinières, institutrices, journalistes, combattantes. C'est leur historie qui sera racontée dans un spectacle d'une heure et demie donné par la troupe éponyme lors des trois représentations : le 1er novembre au centre culturel du Vigen à 18 h ; le 2 novembre à la salle polyvalente de Neuvic-Entier à 14 h 30 et le 3 novembre à l'espace Noriac de Limoges à 15 h. Les recettes seront versées à la Banque alimentaire de la Haute-Vienne. L'entrée sera au chapeau, excepté pour l'espace Noriac à Limoges où le tarif est fixé à 10 euros. Un formulaire sera mis à disposition des personnes qui souhaitent faire un don à l'association.
Introduire des aliments en circuits courts
Par ces spectacles, la Banque alimentaire 87 souhaite offrir un moment de convivialité aux spectateurs. Mais aussi, un espace de prise de conscience collective pour la lutte contre les inégalités sociales dont la faim et la précarité alimentaire demeurent les plus flagrantes.
Comme chaque année, l'association organise sa collecte annuelle les 22, 23 et 24 novembre en Haute-Vienne en partenariat avec d'autres associations. " Nous enregistrons une revue à la baisse de nos collectes quotidiennes sur les trois dernières années et avec l'arrêt de la plateforme d'Easydis, ce sont au moins 10 % que nous perdons sur nos collectes, l'équivalent de 250 t sur 2 000 t distribuées chaque année", précise Pierre Édouard. La réorganisation de la distribution industrielle avec des politiques internes qui luttent contre le gaspillage alimentaire affecte l'association.
"Cela est un point positif. En revanche, cela produit une baisse de nos collectes ", poursuit Francis Marchan, secrétaire général de l'association. Pour compenser cette perte de volume, l'association s'est tournée vers d'autres solutions : "Nous avons noué un partenariat avec des maraîchers du territoire pour une mise en culture de 2000 m2. L'idée est d'offrir aux bénéficiaires des aides alimentaires des produits frais en circuit court", complète Pierre Édouard.
Par ailleurs, la Banque alimentaire organise des ateliers de transformation pour limiter les pertes, allonger la durée de vie des aliments (légumes et fruits) et surtout sensibiliser les bénéficiaires sur des modes de consommations sains. Des guides sont également édités chaque année avec des recettes variées à destination des bénéficiaires.