Environnement

L'économie au service de l'écologie

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
La commune de Saint-Germain-les-Belles a inauguré le 21 mars son nouveau système de chaufferie à bois.
La commune de Saint-Germain-les-Belles inaugurait mardi 21 mars ses installations de chauffage à bois, un projet accompagné par l'Ademe et le SEHV.

La commune de Saint-Germain-les-Belles a inauguré, mardi 21 mars, son nouveau système de chaufferie à bois. Élaborées avec le soutien de l'Ademe via le "contrat chaleur renouvelable territorial" du Syndicat Énergies Haute-Vienne (SEHV), ces installations ont fait l'objet d'une visite de la préfète du département, Fabienne Balussou, et de Jérôme Dancoisne, directeur régional délégué de l'Ademe Nouvelle-Aquitaine.

Ce "contrat chaleur renouvelable territorial" est né d'un partenariat entre l'Ademe et le SEHV pour favoriser les projets de chaleur renouvelable de taille modeste en Haute-Vienne. Via ce contrat, l'Ademe a délégué au SEHV des financements issus du Fonds chaleur, ce qui permet de mutualiser les projets des collectivités de la Haute-Vienne tout en assurant un accompagnement technique pertinent (lui-même validé par l'Ademe).

Grâce à cette aide, la commune de Saint-Germain-les-Belles a pu installer une chaufferie à bois dans ses ateliers, dans les bâtiments de la mairie et prochainement au collège. Une chaudière à granulés, mise en service en hiver 2022-2023 d'une puissance de 90 kW, a remplacé trois anciennes chaudières fonctionnant au fioul au niveau des ateliers. "L'avantage est que les réseaux étaient déjà existants", souligne le maire de la commune, Marc Ditlecadet. À titre d'exemple, d'une valeur prévisionnelle de 230 000 € HT, cette installation a été subventionnée à hauteur de 31 % par l'Ademe et le SEHV, 20 % par l'État et 12 % par le Conseil départemental. D'une puissance de 120 kW, la chaudière à granulés de la mairie, installée en 2018, chauffe 1 000 m2 de bâtiments (mairie, presbytère, salle polyvalente et ancienne mairie) grâce à un réseau de chaleur de 50 mètres. Quant au collège, le chantier démarré en février dernier consistera également à remplacer des chaudières fioul en chaudières à granulés. "L'énergie peut être une ressource locale ; on monte des projets en fonction du potentiel local et des besoins de la commune", précise Jérôme Dancoisne. En effet "on a un fournisseur de granulés sur la commune, la SAS Eburo au Martoulet", se réjouit le maire.

Un enjeu environnemental et économique

Ces aménagements répondent à un enjeu environnemental : "L'objectif est d'avoir 50 % de mix énergétique d'ici 2030" en région Nouvelle-Aquitaine, informe Fabienne Balussou. Mais l'intérêt économique dans un contexte où le prix de l'énergie flambe pèse bien entendu dans la balance. Depuis 2016, dans le cadre de ces "contrats chaleur renouvelable territoriaux", le SEHV et l'Ademe ont accompagné 36 projets sur le département de la Haute-Vienne et 10 devraient s'y ajouter d'ici la fin de la période, fin 2023. Dès le début, les objectifs ont été dépassés. Fort de ce succès, les deux acteurs vont renouveler leur partenariat pour une durée de trois ans supplémentaires. "L'objectif serait d'étendre cette aide aux entreprises comme cela se fait déjà dans d'autres départements", ambitionne Jérôme Dancoisne.

Dans la même thématique

À l'occasion de ses portes ouvertes à Limoges, le Secours populaire de Haute-Vienne a dévoilé son Jardin des cultures dont les premiers éléments sont en train d'être aménagés.
Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
C'est un jardin extraordinaire
Dans le cadre de la préparation de mission spatiale longue durée, le Cnes a chargé Timac Agro de réfléchir à des outils pour être capable de produire une alimentation extraterrestre.
Préparer l'agriculture sur la lune

Les dossiers