Agriculture

C'est l'OVS qui choisit

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Deux boucles sont dispon
Le choix de rechercher le virus de la BVD sur les veaux naissants par prélèvement de cartilage fait par la CDAAS, mandatée par l'OVS régional au niveau du département, est bien légitime.

Il est important de le rappeler. Compte tenu de la forte séroprévalence du virus de la BVD sur le département, le conseil d'administration de la CDAAS du 29 juin 2021 a décidé de généraliser le dépistage de tous les veaux naissants par prélèvement de cartilage auriculaire. Depuis le mois d'octobre, la surveillance de la BVD au sein des élevages se réalise soit avec une boucle préleveuse d'identification, soit à l'aide d'un bouton préleveur. Et contrairement à ce qu'on peut entendre ici ou là, ce mode de surveillance est obligatoire.

Ce choix s'inscrit par ailleurs dans la loi. En effet, l'arrêté ministériel du 31 juillet 2019 fixant des mesures de surveillance et de lutte contre la BVD stipule, dans le chapitre II "Surveillance", article 3, 1, que : "Le préfet, dans chaque département, confie en application de l'article L. 201-9 et L. 201-13 du code rural [...] la maîtrise d'œuvre des mesures de prévention, de surveillance et certaines mesures de lutte contre la BVD à l'Organisme à vocation sanitaire reconnu compétent sur son territoire pour le domaine animal [...] désigné ci-après comme le maître d'œuvre et qui a la responsabilité de la délivrance des appellations en matière de BVD [...]."

En clair, la CDAAS, qui œuvre par délégation de l'OVS Nouvelle-Aquitaine sur le département, a le droit de choisir quelle procédure privilégier afin de maîtriser la propagation de cette maladie virale.

Cette décision a donc été retenue et figure dans l'arrêté départemental des prophylaxies pour la campagne en cours.

Où trouver les boucles ?

Les boucles préleveuses doivent être commandées à l'EdE. Or, si cet organisme a pour vocation première d'assurer l'identification des animaux, il est par ailleurs soumis au respect de la loi sur la concurrence. En Haute-Vienne, l'EdE travaille depuis de nombreuses années avec deux fournisseurs de boucles, l'un proposant les boucles préleveuses et l'autre des boucles traditionnelles. Afin d'être en règle au regard de la loi, l'EdE doit donc proposer à ses clients les deux solutions, même si, sur le bon de commande, la boucle préleveuse est mise en avant.

Au regard de la mission première de l'EdE, qui est d'assurer l'identification, il est de plus impossible aux agents d'imposer aux éleveurs la commande de ces boucles particulières. Cependant, dans un souci de favoriser le schéma de surveillance obligatoire vis-à-vis de la BVD, l'EdE réoriente les éleveurs récalcitrants vers la CDAAS qui doit tenter de les convaincre en leur expliquant les raisons du déploiement de cette surveillance.

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