Vous présidez l'association qui organise le Festival de l'agriculture et de l'élevage de la Haute-Vienne, qui aura lieu les 24 et 25 septembre à Panazol. Après deux ans d'interruption, c'est le retour d'une manifestation créée il y a dix ans ?
Gilles Deconchat : En effet, nous avons imaginé cette fête de l'agriculture en 2012. Avec Olivier Robert, nous l'avons créée parce que nous avions constaté un manque d'événements agricoles majeurs sur notre département. À l'époque, il y avait bien des concours qui se déroulaient au printemps et qui changeaient à chaque édition de commune et avaient lieu sur une seule journée. Nous voulions proposer quelque chose de plus d'ampleur, ressemblant un peu au Festival de l'élevage de Brive. Nous voulions combler un vide et pas simplement avec un concours de bovins mais bel et bien ouvert à toutes les productions agricoles départementales, y compris végétales.
Où a eu lieu la première édition ?
G. D. : Nous avons fait un premier essai à Feytiat, puis Panazol, Limoges... D'abord sur une journée parce que nous avons commencé petit. Après, avec l'appui de la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne, qui est toujours notre partenaire principal, nous avons pu organiser quelque chose de plus important à Panazol. Cette commune joue très bien le jeu avec nous pour proposer ce grand rendez-vous mêlant agriculteurs et grand public, qui est devenu au fil des ans un lieu de rencontres et d'échanges. D'ailleurs, sur les dernières éditions, nous avons accueilli plus de dix mille personnes, nous avons pu l'étoffer pour que le festival se déroule sur deux jours, avec beaucoup plus d'animations.
Vous avez dû annuler les deux dernières éditions ?
G. D. : Malheureusement oui. D'une part, nous avons subi les conséquences de la pandémie en 2020 puis, avec l'organisation du Concours national limousin à Limoges, c'est trop compliqué, surtout avec nos partenaires et nous avons préféré renoncer en 2021. Donc, 2022, c'est notre grand retour. En particulier parce qu'éleveurs et partenaires en ont exprimé l'envie et le besoin, même si la conjoncture n'est pas facile.
Est-ce que cette nouvelle édition est l'occasion d'introduire des nouveautés ?
G. D. : La période de confinement liée à la pandémie nous a appris l'attachement des consommateurs aux circuits courts. Nous avons donc réfléchi à une nouveauté qui sera un marché de producteurs. C'est vraiment notre nouveauté la plus importante. Sinon, nous allons rester sur nos acquis. Nous aurons notre concours départemental limousin qui va rassembler de 150 à 180 animaux amenés par 35 à 40 éleveurs, nous aurons notre concours de porcs cul noir du Limousin, une présentation de chevaux de trait ou celles des ovins. Il y aura également une mini-ferme et des animations diverses, notamment en direction des enfants.
À propos des enfants, reconduisez-vous le concours que vous organisez avec la Chambre d'agriculture en direction des scolaires ?
G. D. : Le Festival de l'agriculture et de l'élevage des 24 et 25 septembre sera en effet le lancement de ce concours pour les scolaires. Ce concours est ouvert aux classes de l'agglomération de Limoges et d'ailleurs, sur un thème choisi par la Chambre d'agriculture, qui gère ce concours. Il permet à ces classes de s'inscrire dans un projet pédagogique. Le lancement a lieu en septembre et la remise des prix s'effectue avant les fêtes de fin d'année. Pour nous, cette remise des prix est une grande satisfaction où nous partageons un bon moment avec les enseignants, les enfants et leurs parents.