Agriculture

Un sol riche pour une pomme de qualité

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Michel Texier, pomiculteur à Saint-Yrieix-la-Perche et président de la coopérative Limdor ouvre les portes de ses vergers à l'occasion de la Route de la Pomme 2022.
La Route de la Pomme a démarré. Jusqu'au 25 août, le grand cru de la pomme révélera ses secrets. Michel Texier, pomiculteur à Saint-Yrieix-la-Perche, accueillera deux visites.

Le terroir, un mot que tout le monde emploie sans jamais vraiment savoir à quoi il fait référence. Michel Texier, lui, le sait précisément. Pomiculteur à Saint-Yrieix-la-Perche et président de la coopérative Limdor, il s'engage pour la préservation et la mise en valeur des produits et des savoir-faire locaux. C'est dans cette optique qu'est née la Route de la pomme. La saison 2022 a démarré début juillet et s'étendra jusqu'au 25 août. À cette occasion, les vergers et les coopératives du Limousin ouvrent leurs portes au public afin d'en révéler les rouages.

La Route de la pomme passera cette année aussi chez Michel Texier. Coutumier du fait, il explique aux visiteurs les critères de l'AOP Pomme du Limousin - sucre, acidité et fermeté -, mais aussi ce qu'est le palissage, l'irrigation, la micro-irrigation... "Le soir on voit voler les chauves-souris, car ici on ne tue pas les oiseaux", ajoute Michel Texier. Ce qui lui tient surtout à cœur est "qu'un terroir ça se cultive et il faut le faire savoir", affirme-t-il.

De la matière organique

Pour le cultivateur il n'y a pas de qualité de fruit sans un sol riche. Ainsi la réputée pomme du Limousin, la golden, "trouve dans nos terres de quoi exprimer son ADN". Ce dont elle a besoin ? "Le plus de naturel possible, assure le professionnel. Que des engrais organiques, très peu d'azote et du désherbage mécanique." Le pommier "est un arbre", rappelle Michel Texier et ses racines entrent en profondeur dans le sol. "Ici, on travaille donc sur le vivant du sol en lui apportant de la matière organique fraîche." Michel Texier en est persuadé : "Si on nourrit le sol, il nous le rend."

Très peu de résidus

Au cours des deux visites prévues cet été, Michel Texier compte bien expliquer son métier y compris les traitements du fruit. "Il y a 30 ans, on traitait deux fois moins mais les produits n'étaient pas lessivés", déclare l'exploitant. Aujourd'hui, les substances utilisées sont plus nombreuses mais à des doses infimes et facilement dégradables, assure Michel Texier. "Nos fruits sont pratiquement sans résidus, il suffit de laver le fruit." La richesse des sols limite l'absorption des molécules par les nappes phréatiques, d'où son importance là aussi. Cette année aura été une petite année en raison des aléas climatiques. "La golden est une variété sensible, surtout au froid", informe Michel Texier. Malgré des conditions rudes, ce dernier s'estime chanceux d'exercer en France. Ce pays "a une position sur la planète exceptionnelle. Il n'y a pas d'autre pays au monde - en climat tempéré - avec la même diversité de culture".

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