C'est l'histoire d'un groupe de jeunes d'agriculteurs (JA) qui sont, a priori, des producteurs de viande et qui ont voulu produire des pommes de terre pour être servies en restauration lors de la fête et finale départementale de labour le samedi 2 septembre à Saint-Paul. "On a voulu proposer une qualité dans la restauration. Donc, on a pu trouver un peu de semence et on s'est dit pourquoi pas", explique Pierre Duguet, le président des JA de Pierre-Buffière. D'autant plus, "que ça fera plus de proximité avec les gens qui fréquentent la manifestation", continue-t-il. Ainsi, la carte de la proximité est jouée à fond dans cette manifestation puisque le processus de la récolte jusqu'à l'arrachage a été effectué par un groupe de bénévoles.
De la production à l'arrachage.
"Même si la patate, ce n'est pas notre premier métier, on a réussi à faire un travail similaire à celui d'un vrai maraîcher", détaille le président. Et dans cela, ils ont été aidés par des voisins et des bénévoles parmi les jeunes agriculteurs. " Pour l'arrachage, Anthony Rougerie est venu avec son tracteur et ensuite nous étions une vingtaine pour les ramasser ", abonde Amandine Roudaud, secrétaire des JA de Pierre-Buffière. La récolte s'est terminée vers minuit dans une ambiance conviviale. "Même s'il faisait très chaud", se rappelle-t-elle.
"C'est une première"
L'intérêt d'une manifestation locale telle que la fête du labour est de mettre en valeur le local et les circuits courts. "Il est vrai que dans les autres éditions de la finale de labour, on a acheté des patates aux producteurs locaux mais celle-ci est une première", se félicite Pierre Duguet à propos de cette première expérimentation. L'opération a commencé fin avril et la récolte a eu lieu le 20 août. "On l'a fait comme des amateurs poussés et on est très satisfaits de la récolte", souligne le président. Quant à la dégustation, le verdict sera donné le jour J par les agriculteurs et les visiteurs. "La météo va guider beaucoup de choses", anticipe Pierre Duguet. "On a prévu 600 couverts pour le déjeuner et 400 pour le dîner ", continue-t-il. Sans inquiétude sur la quantité, Amandine Roudaud ajoute : "Il y en aura assez pour ce samedi, peut-être même qu'il en restera après la fête. " Pas question de gaspiller non plus, si les patates restent en surplus, elles seront stockées dans une cave en attendant le prochain comice agricole en mars prochain. Car, c'est avant tout le fruit d'un labeur collectif et fait maison !