"Tech-Ovin et le CGOB se complètent. C'est une bonne chose", note Michel Maisonnier, président du Carrefour génétique ovin de Bellac. Si cet automne, le nombre de béliers est en baisse par rapport à l'an dernier (522 béliers contre 587 pour 49 éleveurs contre 57), les visiteurs étaient au rendez-vous pour voir, discuter et/ou acheter. "La foire permet aux gens de se rencontrer. Vers 11 h, il y a eu beaucoup de monde, de la convivialité et une bonne ambiance. Si on a eu moins de béliers, les transactions ont suivi leur cours. Je pense qu'il y a eu environ 60 % de ventes à des prix similaires aux années précédentes", poursuit le président.
Un lot d'agnelles en plus
Cette année, pour la première fois, un lot d'agnelles inscrites était proposé. Il était apporté par Amandine Fénéon, une jeune éleveuse de Saône-et-Loire installée depuis 2017 en charollais. "J'ai une SAU de 27 ha et une troupe de 140 mères charollaises conduites uniquement en sélection. Je vends les mâles et les femelles pour l'élevage. Je participe à différentes foires, à différents concours comme celui de Paris ou bien le National charollais", raconte la jeune éleveuse. "Je viens à Bellac depuis plusieurs années mais pas tout le temps. Ça varie en fonction des animaux qu'il me reste à vendre", ajoute-t-elle.
Ce jeudi 7 septembre, elle proposait neuf mâles, des agneaux, et 10 agnelles. "J'ai vendu 7 agneaux et 2 agnelles. C'est mieux que rien car quand on vient, on ne sait pas si les clients seront au rendez-vous. C'est très aléatoire."
Amandine travaille en complément dans la vigne (elle vit dans le Mâconnais) pour arriver à sortir un revenu. "On sent que l'activité en ovin diminue. C'est de plus en plus compliqué mais je suis encore là car j'aime mes bêtes avant tout", conclut cette jeune femme passionnée.