Politique

Un arbitre du vivre-ensemble

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
François Pesneau, préfet de la Haute-Vienne.
Le préfet de la Haute-Vienne, François Pesneau, a réuni la presse locale pour le rendez-vous mensuel, ce mercredi 15 mai, afin d'évoquer l'actualité du département.

À la veille de la journée internationale du "Vivre-ensemble", François Pesneau, le préfet de la Haute-Vienne, a réuni la presse locale le mercredi 15 mai. Sur les sujets qui déchaînent les passions, le serviteur de l'État se positionne, "je suis un préfet sans passion et sans pression". Si les associations de la protection de l'environnement manifestent contre la pratique de la vènerie sous terre (méthode de chasse légale), d'autres plaident pour l'ouverture d'une période complémentaire pour la chasse du blaireau."Certains attendent un arrêté du 15 mai, nous y sommes, et il aurait été déjà publié si c'était validé. Je m'interroge sur l'ouverture d'une période de chasse à partir du 15 juin, une période à laquelle les juvéniles ne sont plus sevrés et on arrivera peut-être à une décision équilibrée qui pourrait être validée par le juge administratif." Mais, s'il n'exclut pas une ouverture, le préfet insiste plutôt sur l'importance de caractériser les dégâts causés par l'animal par des experts. Entre deux eaux, le préfet tempère, il est avant tout le garant de l'application des lois dans tous les domaines.

Photovoltaïque, école, sécurité, etc...

Le photovoltaïque au sol suscite quant à lui des controverses et là encore le préfet exprime sa vigilance : "Ça ne devrait pas profiter aux industriels au nom d'une agriculture alibi. Un projet de charte conforme au décret qui encadre le photovoltaïque au sol (datant de 15 jours) sera discuté avec la Chambre d'agriculture et l'ensemble des acteurs et permettra d'avoir une visibilité pour les porteurs de projets", explique François Pesneau. Pour cela, des facteurs limitants (à définir) seront mis en place en accord avec les partenaires.

En ce qui concerne la sécurité, le préfet rassure : "Nous n'aurons pas de problèmes d'effectifs des forces de l'ordre cet été. En revanche, compte tenu de la mobilisation des agents pour renforcer la sécurité des JO de Paris, il y aura moins de possibilités de faire appel aux renforts lors des concerts ou des manifestations et je n'autoriserai des rassemblements seulement si je peux déployer des dispositifs à la hauteur."

La concertation s'applique aussi à propos de l'école. En ce sens, le préfet rassemble les maires des communes par "binôme compétent" pour évoquer l'avenir de leurs écoles et leur donner de la visibilité sur la démographie. "Je leur donne des pistes pour construire un modèle résilient. Aussi, avant de mettre de l'argent dans une école, il faut avoir une visibilité à au moins trois ans. Car ce n'est pas à l'annonce d'une fermeture de classe que les maires doivent réagir pour trouver des solutions."

Sur le photovoltaïque comme pour la fermeture du site d'Easydis Limoges, filiale logistique de Casino, le préfet insiste sur sa ligne de conduite : "Le vivre-ensemble est une question d'arbitrage, mon rôle est de trouver les équilibres. Et à propos d'Easydis, il m'appartient de trouver le bon repreneur qui ne va pas déstructurer l'équilibre du marché local."

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