Environnement

Un jardin vivant, c'est possible

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
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Brigitte et Serge Lapouge, tous deux passionnés de jardins, proposent leur dernier ouvrage : Le guide Terre vivante, des fleurs au jardin bio.

Brigitte Lapouge est passionnée de jardin. Elle collabore depuis de nombreuses années au magazine Les 4 saisons porté par les éditions Terre Vivante. Elle a déjà signé une trentaine d'ouvrages sur le jardinage et l'écologie. Serge, son mari, est jardinier et photographe. Il a collaboré à certaines de ses publications, en amenant les photographies. C'est le cas pour leur dernier opus : Le guide de Terre vivante, des fleurs au jardin bio, publié récemment.

Ce livre de 480 pages reprend énormément d'informations destinées à la fois aux professionnels ou bien aux amateurs soucieux d'avoir un jardin vivant. « Son élaboration nous a demandés 2 ans de travail », note Brigitte Lapouge. Leur envie était de proposer des pistes pour que la plante introduite dans un jardin reste en place le plus longtemps possible. « La nature du sol, la quantité plus ou moins importante d'eau, la concurrence racinaire sont des paramètres qui influent sur la survie de la plante », poursuit-elle. Elle s'inspire alors d'un exemple, celui de leur jardin qu'ils développent en bio depuis une trentaine d'années, à Saint-Cybranet, en Dordogne à la frontière du Lot. « Depuis le début, nous devons faire avec un sol aride, calcaire. Mais là, les accidents climatiques se succèdent et nous amènent à travailler différemment. On a alors décidé de ne plus travailler avec des plantes seules mais de les associer pour qu'elles soient plus fortes ensemble. Car une plante fait partie d'un milieu. Aussi, nous devons tenter de nous rapprocher le plus possible de leurs conditions de développement idéales et naturelles », poursuit Brigitte Lapouge. Ce choix n'est pas mission impossible puisqu'il existe « une palette de plantes méditerranéennes très riche. Il faut les oser ! » Car si elles sont résistantes au froid, elles s'accommoderont aux excès ou au manque d'eau tandis que les plantes qui se plaisent en milieux plus humides seront installées près de la maison et recevront l'eau dédiée à laver la salade par exemple...

« On doit apprendre et progresser pour s'adapter »

Leur jardin, connu sous le nom Les jardins de l'Albarède, est un excellent territoire de jeu. Classé remarquable de par son intégration dans l'environnement, il est aussi considéré comme jardin pédagogique. « Mon mari travaille dans les espaces verts et depuis toujours sans pesticides. Notre jardin a permis d'expérimenter la non-utilisation d'intrants, de gérer l'eau au mieux grâce entre autres au paillage. Nous faisons en sorte d'avoir des pratiques durables. En prime, nous favorisons les associations de plantes, les interactions entre jardin potager et fleurs. Il y a des interactions dans tous les sens et beaucoup de biodiversité. On a des insectes, beaucoup, et des oiseaux qui sont très importants pour nous. D'ailleurs nous faisons en sorte qu'ils puissent se maintenir dans ce lieu toute l'année », raconte Brigitte Lapouge.

Les jardins de l'Albarède sont ouverts du 1er juin au 30 septembre uniquement le matin. Car l'après-midi, les jardiniers s'y affairent.

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