Agriculture (ancien)

Moins de béliers, beaucoup de ventes

Haute-Vienne
Des visiteurs nombreux et des ventes actives ont caractérisé la foire aux béliers du 9 septembre.
Comme de coutume, la vente de béliers organisée par le Carrefour génétique ovin de Bellac a eu lieu le jeudi 9 septembre. L'ambiance était plutôt bonne.

La foire aux béliers d'automne portée par le CGOB s'est déroulée à Bellac en parallèle du salon Tech-Ovin. Le jeudi 9 septembre, le parc Charles-Silvestre a accueilli un peu plus de 660 béliers. S'il en manquait environ 200 par rapport aux autres années, de nombreuses races étaient représentées. Et les ventes ont été bon train. « Je pense que les ventes ont atteint les 70 % », annonce Michel Maisonnier, le président du CGOB. « Chez de nombreux sélectionneurs, j'ai vu dans les cases que tout était marqué. Ça fait plaisir, c'était une très bonne foire, nous sommes très satisfaits. » Les prix ont été corrects, similaires à ceux pratiqués les autres années. « Les charollais se sont négociés entre 400 et 420 euros, un éleveur a acheté du texel antenais à environ 450 euros », ajoute le président. Des agneaux texel se sont vendu 420 euros tandis que des agneaux suffolk allaient de 450 à 480 euros, apprenait-on dans les allées.

Des sélectionneurs contents

Les sélectionneurs avaient choisi d'être au rendez-vous, comme le Gaec Poillot Benoît et Fils qui vient de Côte-d'Or tous les ans à Bellac, aussi bien à l'automne qu'au printemps. « Nous avons apporté 12 suffolk. D'habitude, nous en amenons 25 et des southdown. Mais cet été, nous avons fait beaucoup de ventes en ferme », indique Marie-Pascale Poillot. Peut-être que le contexte sanitaire a incité les éleveurs à sortir pour anticiper leurs achats ou bien pour rechercher du contact. « Du coup, nous avons fait une bonne campagne », poursuit-elle. Venir à Bellac était de toute façon obligatoire pour ces sélectionneurs. « On ne pouvait pas faire l'impasse car on n'a pas loupé ce rendez-vous une seule fois depuis 1970 », ajoute Marie-Pascale Poillot.

Jean-Paul et Laurence Camus, éleveurs sélectionneurs en texel dans l'Aisne, ont eux aussi pour habitude de venir à la foire de Bellac, surtout en automne. « Nous avons proposé à la vente 6 antenais et 7 agneaux, soit un peu moins que de coutume, indique Laurence Camus. Mais au final notre activité a été bonne, les ventes en élevage ayant bien fonctionné cet été. Nous avons pour habitude d'exporter des femelles en Belgique où l'élevage ovin est en train de se développer. Et puis nous avons aussi des clients fidèles et d'autres attirés par le bouche-à-oreille. » Elle suppose que les cours de l'agneau motivent les éleveurs à investir dans l'achat de béliers inscrits. Elle suppose aussi que la page facebook, alimentée par leur fils qui est passionné de photo, développe la notoriété de leur élevage.

En tout cas, la conjoncture était plutôt favorable ce jeudi 9 septembre sur le parc Charles-Silvestre. La complémentarité de ce rendez-vous avec le salon Tech-Ovin ne fait pas de doute. Et, malgré le passe sanitaire, les gens ont semble-t-il apprécié de pouvoir enfin se retrouver !

Dans la même thématique

Pour la troisième fois, les ventes de Lanaud étaient organisées virtuellement. Cette fois, chacun pouvait renchérir en profitant des commentaires en direct.
Haute-Vienne
Virtuelles mais en live
Un méthaniseur est entré en fonction à la SARL de La Tuilerie à Saint-Brice fin octobre 2019. On revient sur la genèse du projet et les premières leçons qui en découlent un an après.
Haute-Vienne
Premier bilan, un an après

Les dossiers