Agriculture

Une campagne ardue se prépare

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
David Lamarche, de la SDPC, est en train de contrôler un pulvérisateur.
La SDPC s'organise dès aujourd'hui pour être en mesure de réaliser les contrôles de tous les pulvérisateurs qui le nécessiteront en 2024. Retour sur cette réglementation.

Le contrôle des pulvérisateurs est obligatoire depuis 2009. S'il est rentré dans les mœurs, la réglementation qui l'encadre a évolué.

Si un pulvérisateur neuf sera contrôlé pour la première fois au bout de 5 ans (la date de la facture d'achat faisant foi), les autres doivent l'être tous les 3 ans depuis 2021. Avant cette date, leur contrôle était renouvelé tous les 5 ans.

Aussi, en 2024, "on devra faire les contrôles des pulvérisateurs vus en 2019 et ceux des pulvérisateurs vus en 2021. Ceci représentera deux années en une", note David Lamarche, responsable de ce service à la SDPC 87.

Mais pas de panique. "À la SDPC, on est en train de s'organiser pour être opérationnel dès le 1er janvier 2024", ajoute-t-il. Un camion supplémentaire avec un banc de contrôle va être acheté et le recrutement d'un autre agent est en cours.

En plus de cette adaptation, "on va demander à nos clients de répondre le plus tôt possible au courrier qui les prévient de la date du prochain contrôle pour mieux organiser nos interventions. Il faut souligner qu'une attestation de prise de rendez-vous évite les problèmes en cas de contrôle", ajoute-t-il. "On va également les inciter à regrouper différents pulvés en un seul point pour augmenter notre efficacité. Dans ce cas, des tarifs préférentiels seront appliqués", précise-t-il encore.

Des pièces et du conseil ++

La mission de David Lamarche ne s'arrête pas là. "Lors d'un contrôle, je dispose d'une série de pièces de rechange (buses, manomètres...) qui permettent d'éviter les contre-visites payantes. En plus, les agriculteurs qui sont confrontés à un problème d'approvisionnement, ou à des délais de livraison de pièces trop longs, peuvent me contacter même si leur pulvé n'a pas besoin d'être contrôlé. Je suis en mesure de les dépanner rapidement", précise-t-il.

En plus du contrôle et de la fourniture de pièces, David Lamarche amène un conseil sur la pulvérisation, comme sur le choix des buses. Fin 2023, il devrait être agréé "expert phyto". Il sera ainsi en mesure de faire "des diagnostics auprès des entreprises appliquant des produits phytosanitaires sur les risques de pollution des effluents". "Je serai ainsi habilité à proposer une organisation du site avec la mise en place d'un local dédié aux produits phytosanitaires, une aire de stockage des produits ou encore de remplissage du pulvé. Ceci est important à retenir car ces équipements peuvent devenir obligatoires dans le cadre de certains niveaux de labellisation HVE", révèle-t-il. Ce service devrait être proposé en période hivernale quand les contrôles sont peu nombreux.

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