Economie

De l'attractivité et des contrastes

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Ludovic Gérardy, vice-président du Département en charge du tourisme, Yves Buisson et Annick Morizio, respectivement directeur et présidente de la SPL Terres de Limousin.
L'analyse des flux téléphoniques montre une fréquentation touristique en hausse cet été. Mais les habitudes de consommation changent et tout le monde n'en profite pas.

Qu'est-ce qui caractérise une bonne saison touristique ? Des chiffres globaux ou une sectorisation ? « La situation est rassurante mais nous n'avons pas eu une saison linéaire », résume Annick Morizio, présidente de la SPL Terres de Limousin, société publique qui réunit tous les acteurs du tourisme de Haute-Vienne. La responsable s'appuie sur les chiffres qui permettent de constater une fréquentation en hausse de 6 % avec quelques bémols puisque juillet a été un peu moins bon quand août a été « plébiscité ». Des chiffres dévoilés le 7 septembre à Limoges par les responsables de Terres de Limousin et des acteurs haut-viennois du tourisme.

En 2022, la Haute-Vienne avait engrangé 7,5 millions de nuitées. Sur la période de haute saison, entre le 1er juillet et le 26 août 2023, ce sont 2,12 millions de nuitées qui ont été enregistrées, ce qui correspond donc à une hausse de 6 %, qui se répartit en + 5 % pour la clientèle française et + 9 % pour la clientèle étrangère. « Notre attractivité est sur une courbe ascendante en nous appuyant sur les valeurs de notre marque "Limousin, nouveaux horizons" », se réjouit Annick Morizio.

On le sait depuis longtemps, la météo joue un rôle essentiel dans l'activité touristique. « Cette année, elle nous a joué quelques tours », constate Yves Buisson, directeur de Terres de Limousin. Par ailleurs, un autre facteur a joué un rôle important, il s'agit de l'inflation. Au final, si les touristes viennent en Haute-Vienne, les séjours sont plus courts dans l'ensemble, tout hébergement compris, et les habitudes de consommation changent. C'est particulièrement sensible dans la restauration avec une clientèle qui privilégie les repas du soir au détriment des déjeuners. Alain Guillout, président de l'UMIH 87-23 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), le déplore : « Pour les restaurants, ça baisse beaucoup les midis, ce qui nous fait craindre des défaillances. »

En ce qui concerne l'hôtellerie, le président avait fondé de beaux espoirs sur cette année au vu des résultats de 2022. Des espoirs déçus. « Nous avons réalisé un bon début d'année mais juin et juillet n'ont pas été bons du tout. » Anne-Marie Spitz, présidente du Club hôtelier de Limoges, fait le même constat, s'attardant sur « les mutations permanentes imposées depuis 2020 pour notre profession ». À l'inverse, les campings seraient plutôt satisfaits de cette saison estivale.

Ces contrastes sont également observés pour les activités et les sites. « Clairement, les vacanciers ont privilégié les activités gratuites », révèle Yves Buisson. Et l'Espace Hermeline de Bussière-Galant en est une illustration. Quant aux sites, privés ou non, ça dépend. Le parc zoologique du Reynou fait cette année grise mine, victime en partie de la météo, quand, se félicite Ludovic Géraudie, vice-président du Département, « le centre mémoriel d'Oradour-sur-Glane a vu sa fréquentation augmenter de 7 % ». D'autres sites, couverts, comme l'Aquarium de Limoges ou la Cité des insectes de Nedde, ont réalisé une excellente saison.

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