Politique

Au lendemain de la décision

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
04 mai 2023 : La colonnade du Palais Bourbon, à la fin des travaux de restauration. - 7466 r72765 - 280027
Après la victoire historique du Rassemblement national aux élections européennes ce 9 juin, le Président de la République a dissous l'assemblée nationale. Réactions en Haute-Vienne.

Coup de tonnerre ou coup de poker ? C'est ainsi que la presse française a commenté la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale dans la foulée après le score historique du Rassemblement national (31,5 %) et le désaveu du parti de la majorité présidentielle porté par Valérie Hayer (15 %). Au cours de la soirée, la surprise et la sidération ont gagné même au sein du parti présidentiel. Les élections législatives sont convoquées par le Président le 30 juin et le 7 juillet. Si certains ont annoncé d'emblée qu'ils ne se représenteraient pas, d'autres font attendre leur décision. En Haute-Vienne, tous les députés sortants ont annoncé vouloir reconduire leur mandat.  Les candidats ont jusqu'au dimanche 16 juin pour déposer officiellement leurs candidatures à la préfecture.

"Une double victoire"

Dans un département historiquement à gauche, le Rassemblement national a infligé une défaite aux Macronistes et le territoire n'a pas échappé à la percée de l'extrême droite. 190 communes de la Haute-Vienne sur 195 ont placé le parti de l'extrême droite en tête, seules cinq communes ont opté pour un autre candidat, en l'occurrence de gauche (LFI, PS/Place publique ou Communiste). "Une double victoire", s'est ainsi emballé Albin Freychet, délégué du Rassemblement national en Haute-Vienne, conseiller régional et candidat potentiel aux législatives anticipées. Au lendemain de l'annonce, le conseiller se réjouit des résultats : " À 20 h, on a fait la fête et à 21 h, on est reparti pour le travail." Confiant, Albin Freychet ne cache pas sa joie et estime que "son parti a convaincu les Français. Pendant que Macron parlait de l'Ukraine, nous, nous évoquions avec les gens les problèmes de leur quotidien : la sécurité, le pouvoir d'achat."

Le temps des alliances

Dans la foulée de l'annonce, le député de la Somme, François Ruffin a appelé à l'union de la gauche et à s'engager derrière la bannière d'un front populaire. Le lundi 10 juin, les leaders des partis de gauche ont acté un accord sur le principe de candidatures uniques.

Les alliances se forment à gauche comme à droite, où Jordan Bardella, tête de liste du RN, appelle lui aussi " à un élargissement de la droite", faisant le clin d'œil aux Républicains et au parti Reconquête d'Éric Zemmour. Or, les négociations de Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête avec le Rassemblement national n'ont pas abouti et l'alliance est rejetée. Car au final, le RN ne souhaiterait " aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour ".

Au moment où nous bouclons ce journal, Éric Ciotti (Les Républicains) a annoncé un ralliement avec le RN faisant ainsi sauter la ligne de démarcation qui existe entre la droite et l'extrême droite. Depuis sa déclaration, les ténors de sa famille politique ont appelé à sa démission de la présidence du parti. Ce mercredi 12 juin, un bureau exécutif "exceptionnel" est tenu pour décider de l'avenir des Républicains.

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